Sentier du littoral

Questions – Réponses

A la suite du problème soulevé par la presse locale (Journal Sud Ouest et La Dépêche) à propos du passage devant les restaurants du quartier Bélisaire au Cap-Ferret de nombreuses questions ont été soulevées dont la plus récurrente:

« Pourquoi votre association (ASPLCF) continue à « enquiquiner » ces pauvres restaurateurs alors que depuis Claouey  jusqu’à la pointe du Ferret la promenade le long du bassin est impossible à cause de tous ces propriétaires qui ont « privatisé » leur terrain jusqu’au perré ? »

Question pertinente qui nous interpelle et justifie une réponse :

Celle-ci se trouve dans la loi du 16 septembre 1807, article 3 : A LIRE TRÈS ATTENTIVEMENT !

« Lorsqu’il s’agira de construire des digues à la mer ….la nécessité en sera constatée par le Gouvernement, et la dépense supportée par les propriétés protégées, dans la proportion de leur intérêt aux travaux, sauf dans le cas ou le Gouvernement croirait utile et juste d’accorder des secours sur les fonds publics »

Cette loi est toujours en vigueur …

Il découle donc de cette loi que :

  1. POUR LES PARTICULIERS
  • chaque propriétaire doit défendre personnellement son bien avec l’accord de l’ETAT (DDTM*)
  • L’ÉTAT constate la nécessité d’installation de la défense, chez nous un perré,  et donne son accord à l’implantation qui est à la limite exacte de la  parcelle privée
  • le propriétaire concerné finance son perré et l’entretient
  • le haut du perré est donc la limite d’intervention de L’ÉTAT et le début de la parcelle privée encore que l’inclinaison du perré fait que le haut est bien souvent dans la propriété privée .

Depuis de nombreuses décennies, la modification des courants, les premiers perrés ont entrainé par effet domino la nécessité de réaliser des défenses pratiquement en continu ; cela explique que, à marée haute, le passage le long du littoral est impossible sauf, bien sûr, le long des parcelles publiques …

Quant au «  sentier du littoral » il n’existe plus non plus  sur notre beau bassin …situation admise par  L’ÉTAT qui ne souhaitait pas s’engager financièrement .

  1. EN CE QUI CONCERNE BELISAIRE

Le perré a été construit et financé par la commune de LA TESTE (notre ancienne commune) à la période où le CAP-FERRET devenait une station touristique et que l’urbanisation se mettait en place . Les parcelles privées sont  à cet endroit en recul du perré de 4 mètres au nord et 7 mètres au sud sur cet espace communal  appelé « rue de La Plage »…

L’ETAT est donc intervenu techniquement et administrativement pour le perré de Bélisaire jugé « utile et juste » car Bélisaire est et a toujours été le point d’arrivée des habitants et touristes venant par bateaux d’Arcachon pour rejoindre  le village du Cap-Ferret : il s’agit d’un passage public .

  1. ALLONS AU BOUT DE LA COMMUNE

Cette loi concerne aussi la défense de la pointe : la digue « BARTHEROTTE », protège  une propriété privée  et a été financée uniquement par des ressources privées.

Depuis  octobre 2003 elle a été et est toujours jugée par l’ETAT  « utile » à la protection des autres  habitations de la partie SUD de la zone des 44 ha ….

Le possible prolongement  de la digue  est sérieusement envisagé par les différentes administrations concernées et concernera alors la défense du domaine public …

A suivre

*DDTM = Direction Départementale des Territoires de la Mer .